Social Tw. Fb.
Article

L’épicentre : la musique au milieu

Publié le 12.03.2015

 

«  2015 sera une année de transition pour L’épicentre »

 

Prochains concerts à l’épicentre : Imany, Leyla McCalla, Pomme ou encore Anouk Aïata. Cette salle de concerts de Collonge-Bellerive propose une programmation de qualité, depuis plus de dix ans, et fonctionne uniquement grâce à des subventions de la commune. L’épicentre compte 130 places assises ou 250 places debout. Des artistes renommés viennent régulièrement s’y produire pour des concerts en toute intimité et assis. Formule que le programmateur Stéphane Radice souhaite faire évoluer en ajoutant également des concerts debout. Interview avec cet homme aux commandes d’un lieu qui fait régulièrement des heureux.

 

 

 

L’épicentre est une salle de concerts construite dans une ancienne ferme villageoise et ouverte depuis le 1er décembre 2000. Quelle a été l’évolution depuis cette date de création ?

L’épicentre a en effet été construit dans la Ferme Margand, qui appartenait à des habitants de la commune. C’était une ancienne grange qui abritait des bateaux et des animaux et qui fut donc transformée en théâtre. C’est aujourd’hui un lieu où vivent plusieurs associations : nous avons tout d’abord le théâtre, où nous organisons les concerts et les séances de cinéma. Et à côté, il y a le centre de loisirs du Point D’interro et le Centre Artistique du Lac , dans un deuxième bâtiment. C’est aussi là que sont installés nos bureaux du Service culturel de L’épicentre et le café.

 

Depuis quand y êtes vous le programmateur ?

Je suis arrivé en 2004. L’épicentre prenait une tournure différente suite à une volonté communale. L’idée était de dynamiser le lieu. A partir de là, nous avons amélioré la technique, ce qui nous a permis d’accueillir des artistes plus exigeants. Cela a accru la notoriété des artistes et la notoriété de L’épicentre.

 

Depuis 2004, quelle a été l’évolution de programmation ? Où en êtes vous par rapport aux débuts ?

Notre ligne a toujours reposé sur le fait d’utiliser cette superbe bâtisse en bois, d’organiser des concerts cosy, de soigner la qualité de l’accueil et la qualité de l’écoute. Nous avons donc dès le début programmé du jazz, du folk, des musiques du monde ou des artistes qui demandent une attention particulière. La programmation s’est développée comme ça… La saison 2014-2015 sera une période de transition. Nous allons continuer notre formule des concerts assis mais nous voulons également augmenter les concerts debout.

 

Mais pourquoi changer une formule qui marche ?

Tout simplement pour ne pas ronronner, changer de dynamique et également faire venir des artistes plus importants. Cela permettra aussi de faire venir des artistes qui font de la musique plus rythmée, plus dansante. Mais il ne s’agit pas de changer complètement le concept. Sur les 14 concerts d’une saison, nous imaginons que 4 seraient debout. Ce n’est pas un changement radical ! Nous avons déjà fait l’essai du concert debout avec Charles Pasi, par exemple, ou Flavia Coelho. Et ça a très bien marché.

 

 

D’un point de vue institutionnel et d’un point de vue humain, comment fonctionne le lieu ?

L’épicentre est le Centre culturel de Collonge-Bellerive, nous sommes donc employés par la commune. En tant que programmateur, je travaille avec Gaspard Rothacher qui s’occupe de l’administration, de la gestion technique, du bar, etc. Nous travaillons également avec des personnes de l’extérieur pour le son et la lumière, la billetterie et la cuisine les soirs de concerts,… En tout, avec ces collaborateurs externes, nous sommes 9 ou 10 personnes à gérer le lieu. Une saison culturelle de L’épicentre comprend 14 concerts, 20 films dans le cadre de la superbe programmation du CinéMargand et des spectacles du Centre Artistique du Lac et du Point d’Interro. Nous avons aussi des collaborations avec plusieurs festivals (ce qui nous a également permis de nous développer), je peux citer : Jazzcontreband, Les Créatives, Antigel, FILMAR, Voix de Fête…

 

Avez-vous des idées de développement du lieu pour l’avenir ?

Nous aimerions développer le cinéma, avec des documentaires sur des artistes qui viendraient jouer le même soir. Sinon, nous souhaitons nous concentrer sur les concerts, avec ce cadre tranquille, cosy, et donc organiser quelques concerts debout, également avec des artistes qui sont déjà venus pour des concerts assis et qui reviendront. C’est le cas d’Imany, à voir prochainement, par exemple.

 

Vous semblez faire figure d’exception dans le paysage culturel genevois, par votre taille, votre exigence, la qualité de votre programmation…

L’épicentre possède une très belle acoustique, c’est vrai. Le bar n’est pas dans la salle mais à côté. Et il y a donc une très bonne qualité d’écoute. Le public et les artistes nous font souvent ce retour. Il y a de bonnes conditions. Même si à Genève, d’autres lieux font la même chose, ici il y a cette particularité de la proximité entre le public et les artistes.

 

Comment définiriez-vous votre public ?

Notre public, qui est grandissant, est curieux, très sympathique. Le lieu, familial et convivial, géré par une petite équipe, fait qu’on ne peut pas tricher. C’est sans doute ça aussi que les gens apprécient. Les spectateurs viennent de la région genevoise et de France voisine. Ils reviennent souvent ! Il y a quelque chose de différent à L’épicentre, une sorte de magie que je n’arrive pas à expliquer.

 

Propos recueillis par Cécile Gavlak

 

Prochainement à L'épicentre :

Renseignements et réservations au + 41 22 855 09 05 ou sur le site www.epicentre.ch

Filtres