Social Tw. Fb.
Musique

Samedi

6 Février 2016
1964. Marian Evelynn Faithfull, dix-sept ans, connaît son premier succès en interprétant As Tears Go By, chanson signée Jagger-Richards. La pop s’invente alors à Londres. Une époque tumultueuse à laquelle cette fille d’une baronne viennoise et d’un espion britannique prend pleinement part, partageant au quotidien les dérives opiacées et sexuées des Stones.

Une collaboration avec Jean-Luc Godard plus tard, Marianne s’abîme bientôt dans les excès que l’on sait, jusqu’à la publication fracassante de Broken English en 1979. Plus qu’un album "du retour": le témoignage cru d’une âme ayant survécu aux enfers. D’une voix blessée, douloureusement sensuelle, cette artiste totale y conte l’errance ou l’abandon avec une honnêteté douloureuse. Depuis, la petite-nièce de Leopold von Sacher-Masoch, théoricien littéraire du masochisme, est unanimement consacrée "grande dame de la pop". Entourée de Beck, Damon Albarn, Jarvis Cocker ou Anna Calvi au gré des albums, elle poursuit toujours une carrière intense, notamment marquée par sa participation à l’opéra The Black Rider de William Burroughs et Tom Waits.

En 2014, l’Anglaise signe ainsi son vingtième disque: Give my Love to London pour lequel Nick Cave, Brian Eno ou Adrian Utley de Portishead lui prêtent main forte. Au creux du prestigieux Victoria Hall à Genève, c’est dans l’intimité d’un concert historique offert en trio que Dame Faithfull offre aujourd’hui à goûter les richesses de son répertoire immense, immortel. A n'en pas douter un des moments forts de ce Festival Antigel 2016.

Video

" width="640" height="360" frameborder="0" allow="autoplay; fullscreen; picture-in-picture" allowfullscreen>

Pour s’y rendre

Découvrez aussi...

leprogramme.ch vous propose une sélection d’événements à découvrir. Vous pouvez utiliser la recherche avancée pour visualiser plus d’événements.