Court-Miracles

Court-Miracles nous emmène dans un camp de rescapés. La guerre fait encore rage au loin, et restent un gardien, des infirmiers et beaucoup de blessés, déportés et estropiés par la vie. Tous miraculés, mi-hommes, mi-pantins, jetés sur le bas-côté par cette « saloperie de guerre ». On s’organise. On fait la chasse aux rats, on coupe quelques jambes, on improvise un orchestre de fortune. Et on essaie d’en rire. Car face à la monstruosité, à la lâcheté, à l’inhumanité, l’humour est comme un pansement de campagne.

« Jeudi 28 avril 2005. Premier matin dans un pays en guerre. Je suis là d’où on voit quasi chaque jour des images au journal de 20 heures… On est huit à être partis pour jouer deux fois par jour pour les enfants victimes de la guerre. » Cet extrait, tiré du journal de bord de la comédienne Lucie Boulay, raconte l’engagement fondateur de la compagnie du Boustrophédon, dans un projet estampillé « Clowns Sans Frontières ». Parce qu’ils ont jugé indispensable de s’engager, les membres du Boustrophédon se sont donné comme mission de monter des spectacles qui font du bien et qui aident à vivre, de colporter les nouvelles du monde, de raconter des aventures humaines qui touchent au plus profond des êtres.

Théâtre Forum Meyrin le 28 janvier 2015.

Cie Le Boustrophédon
Création collective mise en scène par Christian Coumin
Avec Lucie Boulay ou Ruth Steinthal (en alternance), Loïc Apard ou Dominique Habouzit (en alternance), Johanna Ehlert, Matthieu Siefridt
Et Daniel Masson, piano