Hélène Čajka McClellan et Luc Baghdassarian | Récital Tzigane - Dvořak, Janáček, Britten et Brahms

De tout temps, les compositeurs et les poètes ont puisé dans le génie populaire, mais c'est à l'époque romantique, avec la naissance des identités nationales, que l'influence de l'âme propre à chaque peuple commence à se faire le plus sentir dans le grand répertoire.

« Je compte beaucoup apprendre en étudiant ces lieder populaires de très près […]. On ne saurait trop se fixer un idéal, et cet idéal est pour moi le lied populaire. »
Dans cette lettre à Clara Schumann, Johannes Brahms annonce clairement son projet d'unir Kunstlied et Volkslied, et ses Chants Tziganes sont un des chefs-d’œuvre nés de cette union. Son ami Antonin Dvořak suit la même démarche, en laissant le folklore féconder jusqu'à sa musique religieuse, dans ses célèbres Chants Bibliques. La génération suivante généralisera ce projet : ainsi, Leos Janáček collecte de nombreux chants populaires moraves, et les harmonise pour les magnifier. Devenu un véritable procédé de composition pour les musiciens modernes, l'arrangement de chants folkloriques dépassera les frontières culturelles, comme en témoignent les Folksongs français de Benjamin Britten.

Partenaires de récital depuis quelques années, les deux artistes genevois aux origines tchèques et arméniennes, Hélène Čajka McClellan et Luc Baghdassarian, conjuguent leurs talents pour vous offrir ce riche programme.

Genève, Palais de l'Athénée le 17 mai 2015.

Hélène Čajka McClellan, contralto
Luc Baghdassarian, piano