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Théâtre

Dès le Mardi

30 Mai au 10 Juin 2017
Karim Bel Kacem monte seul sur la scène du Théâtre Saint-Gervais à Genève et présente une pièce musicale qui parle du quartier de son enfance, le "Pigeonnier" à Amiens, cité chaude dont les rues portaient toutes des noms de grands compositeurs classiques.

Quel est le point commun entre les compositeurs Mozart, Debussy, Ravel, Messager, Charpentier, Franck et Gounod? Ils ont donné leur nom à l’une des sept barres d’immeubles du "Pigeonnier" d’Amiens, banlieue listée "ghetto sensible" par les autorités françaises, foyer d’émeutes répétées dans les années 1990… "Plus le bâtiment était disgracieux, plus le compositeur qui lui prêtait son nom était célèbre. Une expérience sociologique, paraît-il", se souvient Karim Bel Kacem, qui a vécu jusqu’à ses 17 ans au 23 rue Couperin.

Cette histoire, Karim Bel Kacem a commencé à la raconter dans The Civil Wars (2014), la pièce de Milo Rau sur l’engagement des jeunes européens. Alors que la France ne commence qu’à mesurer les effets de sa planification désastreuse des cités depuis trente ans, le jeune artiste revient sur les lieux qui l’ont vu grandir. Le choix d’en tirer une pièce musicale s’impose: et si cette toponymie "sociologique", maladroite et possiblement condescendante, pouvait produire du sens? Et si les sublimes "Leçons de Ténèbres" de Couperin avaient quelque chose à nous faire comprendre au sujet de cette jeunesse laissée à son sort, à l’ombre du bitume et de la grande musique?


>>> Pour en savoir plus: 23 rue Couperin, un opéra des cités - l’interview de Karim Bel Kacem par Alexandra Budde.
Mise en scène et jeu Karim Bel Kacem

Video

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