Improvisando | Un cheminement entre écriture et improvisation

Improvisando, un concert à l'Église Luthérienne à Genève le 25 avril 2018.

À l’époque baroque où la séparation entre compositeur et interprète était souvent floue, l’improvisation était une aptitude naturelle et essentielle de la pratique instrumentale. D’une part, on n’écrivait pas tout, d’autre part l’écrit n’avait pas encore la valeur sacrée qu’on lui reconnaîtra plus tard et ne témoignait alors que d’un possible parmi d’autres pour la représentation de l’idée musicale. La pratique de la basse continue caractérisant le style baroque où le claviériste peut réaliser de mille et une façons la même harmonie selon la figuration qui lui vient ou qui lui semble la plus à propos vient elle aussi témoigner de cette pratique artisanale de l’improvisation.

En effet, l’improvisation n’est pas que fantaisie, c’est aussi un métier! Un métier qui obéit aux règles du contrepoint et de l’harmonie, du traitement des dissonances, enfin une éducation permettant idéalement de s’exprimer spontanément dans un style musical, tout en en respectant la grammaire… sans plus avoir à y penser…

Musiciens d’aujourd’hui, entre errance et quête ultime d’authenticité, nous essayons de refaire cette démarche qui nous l’espérons, nous rapproche après mains détours au plus près du geste musical baroque.

Matthieu Camilleri, violon
Martin Bauer, viole
Hadrien Jourdan, clavecin
Bor Zuljan, luth