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L’Histoire du Soldat repris à Genève

Publié le 14.01.2015

 

L’Histoire du Soldat, l’histoire d’un spectacle.

 

Grand succès, en 2003, du Teatro Malandro, compagnie dirigée par Omar Porras, et du Théâtre Am Stram Gram réunis, L’Histoire du Soldat fut ensuite repris au Théâtre des Abbesses à Paris où il a également fait salle comble. De nouveau, le Théâtre Am Stram Gram et le Teatro Malandro s’associent aujourd’hui à l’Ensemble Contrechamps et au Théâtre de Beausobre pour redonner naissance à ce spectacle. Des interprètes rejoignent ceux déjà présents lors de la création, et le décor, les masques notamment, sont rafraîchis, dans le même esprit qui habitait la première version. La nouvelle équipe sera pleinement inspirée par la première fouille de la partition musicale.

 

L’Histoire du Soldat, créée pour la première fois au sortir de la première guerre mondiale, le 28 septembre 1918 à Lausanne sous la direction d’Ernest Ansermet, raconte les péripéties du soldat Joseph. Sur le chemin qui le ramène chez lui, en permission, ce dernier décide de se reposer au bord d’un ruisseau et se met à jouer du violon. Un petit vieux, un filet à papillon à la main, survient comme par hasard. Cette rencontre mènera le soldat tout droit vers un pacte avec le diable. Il acceptera un étrange troc : offrir au vieillard son instrument contre un livre magique qui lui permettra de devenir infiniment riche. Ce chef-d’œuvre musico-théâtral est le fruit de la collaboration entre un géant de la littérature suisse, Charles-Ferdinand Ramuz, et un deuxième géant, de la musique, Igor Stravinsky, alors réfugié en Suisse.

 

 

Le metteur en scène Omar Porras envisage cette recréation avec enthousiasme. « C’est formidable de reprendre ce spectacle. Tout est nouveau, même si l’on se dirige vers la même direction, la même esthétique… Dix ans plus tard, on est vraiment dans l’esprit de l’œuvre de Ramuz. » Pour ce qui est des masques et du décor, l’homme ajoute que « tout a été rafraîchi. C’est comme un tableau de maître qui serait restauré, et dépoussiéré. Ou comme un bon vin qui aurait bien vieilli. »

 

Entre cirque et commedia dell’arte, le public retrouvera donc ce spectacle vivant et coloré, avec Omar Porras lui-même dans le rôle du diable, le comédien et metteur en scène Joan Mompart dans celui du soldat, et le comédien Philippe Gouin en narrateur. Les comédiens Alexandre Ethève et Maëlla Jan les rejoignent dans la distribution pour cette nouvelle version.

 

La partition est constituée d’une succession de séquences aux titres génériques : marche, concert, tango, valse, choral. Elles sont reliées entre elles soit par un thème, soit par le violon qui parcourt toute l’œuvre et qui personnifie l’âme du soldat. La musique est écrite pour un ensemble de sept musiciens où se côtoient trois familles d’instruments représentées chacune par leur membre le plus aigu et le plus grave : violon et contrebasse, clarinette et basson, cornet et trombone, percussion.

 

Cécile Gavlak

 

L’histoire du soldat, du 16 janvier au 03 février 2015 au Théâtre Am Stram Gram à Genève. Renseignements au +41 22 735 79 24 ou sur le site du théâtre www.amstramgram.ch
Puis au Théâtre de Beausobre à Morges, du 06 au 08 février 2015. Renseignements au +41 21 804 97 16 ou sur le site du théâtre www.beausobre.ch

Tout public, dès 7 ans.

 

Autour du spectacle (au Théâtre Am Stram Gram)
Samedi 24 janvier, de 10h00 à 13h00 : atelier d’initiation au masque. Atelier familial gratuit, dès 6 ans. Nombre de places limité.
Mardi 27 janvier : rencontre avec les artistes à l’issue de la représentation

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